|
|
|
|
Neuilly-l'Evêque |
Son
histoire à travers les siècles
1ère partie
2ème
partie
Entre l'antique piste gauloise dite "voie de chèvre" et les "tertres" où ont été exhumés des squelettes humains, le territoire conserve, de l'occupation celtique, une dizaine de mardelles localisées en "plain pays", à la "combe aux morts", au "marchais aux fèves" et en "verdureux". Le "marchais d'oyère" en est un témoignage isolé.
La romanisation structure plus intensément le paysage en
créant 2 voies de communication convergeant sur Langres. Elles relient cette
cité, d'une part à Toul, Metz et Trèves dès 20 avant J.C. et, d'autre part
à Lamarche et Strasbourg ainsi qu'à Bourbonne-lesBains. Au long de cette
dernière voie s'établit une nécropole, en "javelin" , face à une
modeste habitation sise en "charimboeuf".
Dès le 1er siècle, cette même levée dessert deux luxueuses villas, l'une
implantée à la "vignotte" , l'autre aux "nouches"
(territoire d'Orbigny-au-mont). Les activités de celle-ci débordent largement
sur le finage de Neuilly que les bâtiments effleurent (vestiges dans le bois
des "riots"). Qatre exploitations agricoles de moindre importance font
fructifier les sols de cette même contrée, entre le second et le 6ème
siècle: "montrecan", "haye de coutureuil", "la fosse
du clos" et "la pruhie" (anciennement "perrerais") et
découvert en 1683 (charlet, du molinet), un édifice connu par un bas relief
représentant une truie et par un long mur en bel appareil.
Les mérovingiens occupent le site du centre de la bourgade actuelle; de la poterie domestique, un scramasaxe, un éperon de cavalier et un épieu en témoignent.
Une charte de 909 fait état d'une colonge ou fonds agricole exploité par une colonie de peuplement.
L'existence de la localité n'est effectivement garantie qu'à partir de 1172 (Nuullei), lieu nouveau "novus locus" où se rassemble la population jusqu'alors vivant en habitat dispersé.
Les évêques de Langres, dont les droits sont attestés dès 1185, acquièrent peu à peu au cours du XVIIIème siècle, les possessions des seigneurs laïcs (sires de Choiseul, de Nogent et de Clefmont). Ils perçoivent de nombreuses redevances (cens, corvées, taille, dîme, etc...) et exercent toute justice. Le pouvoir épiscopal établit un prévôt et un sergent. Neuilly en langoine devient Neuilly-l'Evêque, centre d'une châtellenie dont dépendent Frécourt et Lavrigny. La maison-forte, constituée plate-forme surélevée portant quelques habitations, est entourée de larges fossés faciles à alimenter par le détournement des eaux du val du clos(site dit "du château"). Le maître des lieux est un damoiseau, voire un écuyer. Occupée par les anglais à la fin de la guerre de cent ans, cette forteresse symbole du pourvoir seigneurial sera détruite par les langrois avec l'approbation du roi vers 1435.
Dès 1334, la communauté villageoise compte 120 feux regroupés autour d'une chapelle édifiée avant 1291. On trouve dans le bourg, trois rues, une forge sur le ruisseau de morte-eau, le moulin à eau de tuoson, une grange pour les rentes et une étable communautaire. Deux établissements intercalaires, propriété de l'évêque, la tuilerie et le moulin du vivier, animent le vaste espace rural de 2350 hectares.
La chapelle seigneuriale, placée sous le vocable de St-Symphorien, est agrandi en 1455 et dédiée à la vierge en sa nativité. U n superbe retable du XVème siècle en est conservé. Le curé de la paroisse obtient le titre de doyen du Môge.
Les habitants ont à souffrir du passage des compagnies de gens de guerre en 1571, 1619, 1637, 1648, 1650, plus tard encore en 1814-1815. Une épidémie décime les enfants en 1738 (57 décès en 9 mois) et le choléra frappe en 1854. Un cimetière est alors créé hors de l'agglomération.
Malgré de nombreux travaux dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, la vétuste église trop exigue fut démolie. Un édifice spacieux de style néoclassique est construit sur le site de l'ancien château entre 1805 et 1811.
Chef-lieu de canton depuis 1790, Neuilly s'est doté d'un digne hôtel de ville en 1841.
La construction de la ligne de chemin de fer de Langres à Nancy en 1880 et la réalisation du lac-réservoir de Charmes-les-Langres en 1903 constituent deux grands moments de l'histoire locale contemporaine.
Réalisé par Bernard DANGIEN
en mai 1989
Le 20/07/1772: a
été baptisée la seconde cloche de la paroisse pesant deux milles livres:
- le parrain a été Claude BOISSELIER: greffier de la prévoté
- la marraine a été Catherine VAULLOT, femme de Philippe CHICAUDET