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blason du Pas-de-Calais(62)

 

Ruitz
Petit village du Pas-de-Calais(62)
- 1810
- les métiers
- l'habitat
- la nourriture

Ruitz en cartes postales

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Son histoire au 19ème siècle

 

Au pied des collines d'Artois, face à la plaine flamande, le village de Ruitz groupe ses maisons à l'abri d'un bois, un peu à l'écart des grandes voies de circulation: le chemin de Rebreuve à Béthune et le chemin de Lillers à Arras.

Le village est construit dans l partie basse du territoire, à l'abri de l'église et du château construit à l'orée du bois, en 1737, par Messire Oudart, François Le Ricque de Rocourt, seigneur de Ruitz, Cauroy, Annezin, Neuvillette et autres lieux, époux de Dame Marie, Thérèse, Primitive Doresmieul, décédé en son château de Ruitz le 29/08/1784 et dont le corps repose dans la crypte de la chapelle érigée en 1866 dans le cimetière entourant l'église.

Durant tout le 19ème siècle, le nom de la commune s'écrit RUIT sur tous les actes de l'état civil, malgré que les feuilles paraphées provenant de la préfecture portent la mention RUITZ à partir de 1872.

Il faut remarquer que la gare S.N.C.F. construite vers 1878 porte le nom de RUIT-HAILLICOURT et aussi que les habitants de Ruitz s'appellent des "Ruitelots".

En mai 1871, on peut trouver l'orthographe RUITZ dans la signature du maire de l'époque: Fortuné, Joseph, Octave Le Ricque de Rocourt de Ruitz.

SITUATION GEOGRAPHIQUE :

C'est le 15/01/1790 que le village devint une commune, rattachée au canton d'Houdain du district de Béthune dans le département du Pas-de-Calais.

Les anciennes provinces Flandres, Artois disparaissent administrativement.
Le 17/02/1800, le district devient arrondissement de Béthune.



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le plan de Ruitz en 1810
Le village en 1810
cliquez sur l'image pour l'agrandir

1810

Cela fait 4 ans que l'on est revenu au calendrier grégorien, abandonnant le calendrier républicain avec lequel le 1er jour de l'an, c'est à dire le 1er Vendémiaire, correspondait au 22 septembre, début de l'automne et qui n'a donc duré que 14 ans.

La France est gouvernée par Napoléon 1er, empereur des français, au sommet de sa gloire et de sa puissance.

Pour la commune de Ruitz, le maire, les adjoints et les conseillers sont nommés par le préfet du département. En cette année 1810, le maire est Jean-Baptiste, Xavier De Briois, 52 ans, résidant à Béthune mais possédant sans doute des terres à Ruitz. L'adjoint au maire est Pierre, Michel, Joseph Dusevel, 39 ans, cultivateur.

La population est d'environ 370 habitants pour 90 foyers.

La liste des habitants de la commune en 1810 est un répertoire indiquant pour chaque foyer: les personnes vivant sous le même toit, leur âge, profession et la rue habitée(le nom des rues est resté inchangé à ce jour, sauf la rue des cronettes qui est devenue rue du Calvaire vers 1880).

Cette liste, qui n'est pas exhaustive, a été établie à partir des actes de l'état civil. Elle comporte les noms de 338 habitants. Il y manque, notamment, les habitants du château et du presbytère et leur domesticité.

Ce répertoire alphabétique indique pour chaque foyer les personnes vivant sous le même toit, leur âge, leur profession et la rue habitée. Les abréviations utilisées sont:

X marié  -  C célibataire  -  Vf veuf  -  Vve veuve

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Les métiers exercés sont exclusivement agricoles et ruraux.

Dans le répertoire des habitants en 1810, on relève:

a) Pour les travaux agricoles:

30 journaliers ou ménagers
45 cultivateurs ou fermiers
1  valet de charrue
1  jardinier
4  bergers

b) Artisans au service de la culture:

1 maréchal-ferrant
1 charron
1 meunier
1 garde-champêtre
1 garde de bois

c) Artisans pour l'habitat, l'habillement et la vie quotidienne:

2 charpentiers
2 maçons
1 tireur de blancs
1 tailleur d'habits
1 couturière
1 barbière
1 tisserand
4 cordonniers
4 cabaretiers
1 marchand

et 2 rentiers-propriétaires


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L'habitat dominant, c'est la "cinse", ferme picarde qui rassemble ses bâtiments autour d'une cour intérieure en un quadrilatère clos.

Sur le côté faisant au sud-est s'étend la maison, basse, sans étages, de pierres blanches ou de torchis sur soubassement en grès? On entre directement dans la pièce principale, aux poutres noircies, au sol de terre battue, mal éclairée par une étroite fenêtre et dont le coeur est occupée par une vaste cheminée avec un manteau supportant les chandeliers de bronze, quelques assiettes décoratives et la lampe à huile (l'électricité ne viendra qu'au 20ème siècle). Cette pièce principale est flanquée à l'arrière d'un fournil et de chaque côté d'une chambre.

Les 3 autres côtés du quadrilatère sont occupés par l'écurie, l'étable, la grange, les appentis et le porche d'entrée.

La cour de la ferme était pour une grande partie occupée par le trou à fumier. Un simple trottoir (le "Kerpion") séparait l'habitation du fumier.


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LA NOURRITURE AU XXème SIECLE

Le pain se confectionne au fournil de la maison ou dans celui du voisin. C'est la farine de méteil qui est la plus utilisée:

   - 1/3 de blé ou froment
   - 2/3 de seigle ou orge

Pour se caler l'estomac, l'ouvrier aime les soupes épaisses faites de pain et de légumes.

L'usage de la bière est très répandu ainsi que le jus de houblon ou la frênette, décoction de feuilles de frêne et d'acide tartrique ou encore de bolie, née de la fermentation d'un peu de son dans l'eau, agrémentée parfois de miel ou de vin.

L'ordinaire est à base de pommes de terre et de lait battu.

L'usage de la pomme de terre frite est plus tardif, la graisse coûtant cher.

On mange la pomme de terre en purée, en rata, à l'plures, assaisonnée au sel. Le dimanche, pour améliorer l'ordinaire, on prépare le ragoût ou le pot au feu, les restes étant consommés le lundi.

Les boucheries chevalines sont fréquentées par les ouvriers à qui on débite des chevaux de trait fatigués.

La consommation de petit salé, saucisses, andouillettes, de chair de porc hachée est très usitée dans les milieux ouvriers.

Le "soret"(hareng-saur) accompagné des "peum'tières à l'plure" est le compagnon du peuple.

Le pain perdu est fait de pain sec trempé dans du lait et des oeufs battus puis frit à la poêle. Au moment de servir, il est saupoudré de cassonade.

L'élevage du lapin se répand chez l'ouvrier. Il est cuisiné en gibelotte, sauté ou de préférence avec des pruneaux ou aux oignons, accompagné d'une plâtrée de pommes de terre en salade.

A la chandeleur, on fait des crêpes qu'on appelle "ratons".

Extraits de "Images du Passé"
Association du village de Ruitz

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